vendredi 27 mars 2009

La plantation du riz

Arrivé le mois de mars, les champs autour de Taishan retrouvent de l'animation pour la plantation du riz.

En fait la préparation de la plantation avait commencé sans crier gare. En effet la première étape consiste à la réalisation des semis. La méthode utilisée consiste à planter les semis dans les alvéoles d'une bande en plastique.
Afin de favoriser et accélérer le développement les semis sont placés sous une serre à même le champ. Dès que les semis ont atteint la taille voulue, on peut procéder à la plantation du riz.


Vient ensuite la préparation des rizières.

Première étape : noyer les champs. Pour y parvenir les paysans installent un réseau de canaux hydrauliques pour amener l'eau dans les différentes parcelles.

On voit ici un exemple de canal.

Ensuite les parcelles sont installées avec de légères différences de niveau pour favoriser leur traitement indépendamment.

La deuxième étape consiste à labourer le champ sous eau.

Premier moyen avec une machine motorisée

Deuxième moyen avec une traction par un buffle,

Les mêmes de plus près.

Après le labourage on finit la préparation du champ en passant un engin en bois afin d'aplanir (?) le sol



La même activité de plus près.

Par endroits il y a encore des finitions "à la main", on distingue bien sur la photo, la profondeur de l'eau et les différences de niveaux entre les parcelles.

La préparation se termine par un peu d'engrais avec un geste (auguste ?) du semeur.

Après tous ces préparatifs on peut passer à la plantation proprement dite avec finalement deux méthodes différentes :

La première que l'on peut qualifier de plus ancienne, courbés pour mettre en terre chaque pied,

Conditions de travail fort pénibles mais résultats très réguliers pour l'implantation.

Deuxième méthode qui semble être une nouveauté, en fait chaque plant est lancé dans l'eau. Le plant est ajusté savamment pour qu'il se plante alors tout seul sous son poids propre ! Malin et rapide ! Enfin dernier raffinement les semis sont maintenus dans leurs alvéoles et le tout flotte gentiment sur l'eau ...
On distingue bien les bandes avec les alvéoles et les plants de riz qui viennent d'être jetés.

On aperçoit la bande qui flotte sur l'eau et la paysanne en train de jeter ses plants, on dirait de loin un jeu de fléchettes mais là on arrive à tous les coups dans le mille.

Détail pour montrer qu'il n'y a pas que des femmes....

Le résultat à plus grande échelle après plantation :


Deux densités de plantation différentes liées aux deux méthodes (?) ou des variétés différentes de riz (?)

Une vision avec perspective

Pour terminer des essais de photos en gros plan avec tentative de jouer avec les reflets sur l'eau :

Encore plus près :


Clin d'oeil de fin à double titre en raison de l'année du buffle. On a aperçu tout à l'heure que ces braves bêtes, que l'on voit brouter le plus souvent, travaillent dur, mais ils savent aussi trouver du bon temps :

Après l'effort le réconfort

Bonne année du buffle !

samedi 7 mars 2009

Moyens de transports et chargements

Dans un message précédent nous avions montré les chinois dans la rue. Pour compléter la découverte on est rapidement frappé en Chine par les moyens de transports très particuliers en deux roues que l'on rencontre et également par les chargements qu'ils réussissent à faire.

Tout d'abord les moyens de transports afin de couper court à une image relative aux Chinois qui passeraient leur temps à nous copier. Peut-être mais ils sont également créatifs et nous allons vous le montrer.

Dans la catégorie "engins de transport" :


Le tricycle à moteur, en fait c'est à la base un vélo avec deux roues sur l'essieu arrière, le tout muni d'un moteur de cyclomoteur, Passage aux services des Mines sans garantie

Ensuite un premier perfectionnement avec une moto dotée d'un essieu arrière à deux roues

Toujours mieux le modèle précédent avec une capote
qui sert en fait de taxi à deux roues
Modèle rencontré fréquemment à Taishan

Enfin le même véhicule en version Chine du Nord (photo prise à Pékin)
avec une cabine en "dur" et le chauffeur bénéficie lui-aussi d'une protection contre le froid.
Il peut y avoir deux à trois passagers dans la cabine !

Enfin le tracteur que l'on avait surnommé le "John Deere" chinois
à mi chemin entre le tracteur et le motoculteur avec une remorque.

Passons maintenant au chapitre "Chargements en tous genres"

Le porteur d'eau des temps modernes
Record à battre 9 bonbonnes de 20 l

Récupération pour recyclage - version vélo
Le développement durable est en route !

La récupération Version moto

Ramassage du bois - version particuliers

Ramassage du bois à plus grande échelle

Transport de sacs de riz !


Transports de poules pour vendre au marché

Bétaillière à cochons !

Transport de chiens, no comment,

Pour terminer deux tranches de vie particulière :

Transport d'huile de vidange.

LE CLOU DU SPECTACLE :
Transport d'une bouteille de gaz
dans un marché couvert entre les étalages donc parmi les piétons
avec en bonus des coups de klaxon pour laisser le passage

Un grand merci à Johny qui a pris la très grande majorité de ces photos au cours de son séjour.

Macao - Un peu d'Europe en Asie

Macao, Macao, sa réputation est d'être l'enfer du jeu et garde une image de lieux de perdition. C'est peut-être vrai car elle doit son développement par la prolifération des casinos et autres jeux d'argent. D'ailleurs les jeux d'argent sont interdits officiellement en Chine et, comme les Chinois adorent les jeux, la destination de Macao est très prisée, les tours opérateurs vendent à tour de bras des séjours à Macao. Le succès est permanent et les casinos foisonnent.

A l'occasion d'un court séjour nous avons pu découvrir un autre côté de la ville, mélange harmonieux de la Chine et de l'Europe du Sud, plus particulièrement le Portugal car Macao a été jusqu'en 1999 un territoire portugais, mélange également de modernité et de vieilles pierres, de casinos et d'églises (Vade Retro Satanas !). Ce cocktail donne un charme particulier à Macao, enfin Macau pour le nom international et Ao men pour le nom Chinois en pinyin et 澳 门 en chinois.

Macao se décompose en trois parties, la péninsule avec sa vie trépidante et deux iles Taipa et Coloane, beaucoup plus calmes. Nous sommes restés pendant notre passage uniquement sur la péninsule.

Partons donc à la découverte de Macao partie européenne, avec tout d'abord la vieille ville.

La place du centre ville, avec un détail particulier les illuminations de Noël,
en sus une musique de Noël permanente et lancinante, Jingel bells sinisé....

Un bâtiment officiel avec le sapin de Noël,
que l'on rencontre de plus en plus partout y compris en Chine,
offensive commerciale comparable à celle d'Halloween en France

La façade de l'Eglise Sao Paolo, qui est l'emblème de la ville,
seul vestige d'une ancienne église après un incendie.

Ensuite gros plan sur une église très bien entretenue l'Eglise Sao Domingos, aux couleurs pastels caractéristiques des églises du Sud de l'Europe :

Une vue de l'extérieur

La nef, où on distingue sur les côtés deux singularités :
des porte-fenêtres sur les cotés de la nef,


des balcons avec garde corps à l'étage

Un détail du chœur
avec une statue de Fatima (!) au fond.

Dans un autre quartier "portugais" il existe encore de belles réalisations

L'église Sao Lourenço, d'une grande finesse et entourée d'un jardin tropical

Une vue intérieur permet d'admirer la luminosité, le choix des couleurs,
les vitraux, bref un petit coin de paradis en Asie.

Pour terminer la visite des anciens quartiers un aperçu du largo Santo Agostinho

et du plus vieux théatre classique d'Asie, le Teatro Dom Pedro V

Enfin un détail de vitraux de la Cathédrale du largo da Sé moins intéressante :

Pour le plaisir des yeux et de la photo

Macao reste également une ville chinoise avec par exemple le Temple de la déesse A Ma, qui date du 16ème siècle, et dont le nom est à l'origine de Macao (A Ma Gao) .
Ce lieu est très fréquenté pour se faire prédire son avenir et pour prier en vue de faire de bonnes affaires, les marchands installés font eux à coup sûr de bonnes affaires.

Une salle de prières

Bien que nous ayons fait la visite en décembre sous un crachin breton, 20°C quand même, on imagine aisément le charme et l'ombre que peuvent apporter de nombreux jardins bien fleuris et dotés de jeux, pratique très courante en Chine, où tout un chacun peut venir faire son exercice physique quotidien....
... de 7 à 77 ans....

Le territoire de Macao est resté longtemps protégé par un fort situé au dessus d'une colline escarpée, doté de remparts et de canons
avec un beau point de vue sur la ville et muni d'un phare au look très européen :

Alors Macao , enfer du jeu, c'est comment ? Difficile d'en faire des photos à l'intérieur des casinos, mais un quartier entier avec immeubles de grande hauteur, et dans lequel tout bâtiment fait salle de jeux !!!

L'emblème de la ville pour ce côté jeux est l'hôtel Lisboa, cela ne s'invente pas, à l'architecture si caractéristique, certains y voient un ananas. Il appartient au magnat local du jeu Stanley Ho.

Extérieurement les illumunations sont assez réussies



Ou encore l'ananas

L'intérieur fait étalage d'un luxe inouï avec des vitrines exposant des œuvres très variées


Un dragon - bateau en or (?),

Un détail d'une défense en ivoire finement sculptée.

Pour le plaisir des yeux un hôtel joliment éclairé :


Macao est donc bien un lieu plein de contrastes et finalement plus varié que son image liée aux casinos et au jeu en général. Nous y reviendrons notamment pour visiter les deux iles qui ajoutent une dimension plus grande aux contrastes puisqu'elles sont calmes, est-ce possible en Chine, et restées proches de la nature.

Le petit clin d'oeil de la fin : Macao est bien en Chine