dimanche 12 avril 2009

Xi'An Les soldats de terre cuite

A l'occasion de la fête des morts qui a lieu le 4 avril, nous avons bénéficié d'un week-end de 3 jours et en avons profité pour visiter Xi'An et ses fameux soldats de terre cuite. Ces trois jours étaient chômés pour les Chinois qui d'après les médias commencent à découvrir le tourisme intérieur. On peut confirmer que la tendance est réelle car nous n'étions pas seuls de loin s'en faut !

La ville de Xi'An recèle de nombreux attraits mais commençons par ce qui a fait la célébrité de la ville : Bingmayong en chinois pin-yin. Nous parlerons de ces autres facettes une prochaine fois.

En fait l'Empereur Qin est considéré comme le premier grand Empereur de Chine, d'ailleurs en chinois il faut prononcer Tchin, d'où le nom de la Chine ? Un dictateur , avec des méthodes de gouvernance assez radicales et conquérant hors pair, entre Napoléon et Alexandre le Grand. On détaillera tout cela dans le message sur son tombeau.
Toujours est-il qu'il a commencé les travaux autour de son tombeau dès l'age de 13 ans ! Pour cela il a "mobilisé" des volontaires (? on nous montre des images de personnes enchaînées) environ 500 000 personnes pendant 37 ans !! pour réaliser l'ensemble.
Pour protéger son tombeau il a construit une armée de soldats de terre cuite. Assez tôt au début du XXème siècle le tombeau de l'Empereur Qin a été localisé mais l'armée enterrée demeurait introuvable.

Le site a été découvert de manière fortuite en 1974 par des paysans qui creusaient un puits, remettant à la surface une oeuvre datant d'environ 2200 ans !

Tout d'abord une vision d'ensemble des soldats découverts, la fosse mesure environ 200 m de long et 60m de large :


On en dénombre un total d'environ 1000 soldats

Les soldats sont disposés en bandes séparées par un mur de terre. En fait cette disposition servait à supporter des rondins de bois qui consistait un plancher de protection des soldats. Ceci explique leur bon état après 2200 ans d'enfouissement.


On remarque au centre les dispositifs de protection des soldats avec les rondins de bois.

L'ordonnancement des soldats est conforme aux dispositions de l'armée de l'Empereur Qin.

En premier l'avant-garde :

Ensuite les colonnes de soldats au nombre de 9 avec 4 soldats de front :

Une colonne de fantassins tenant des lances,
initialement les armes étaient réelles mais elles ont été pillées.

En se rapprochant on se rend compte de la précision de chaque soldat entre les voltigeurs, les arbalétriers et les chevaux inclus dans la colonne:


Chaque soldat a aussi une expression du visage particulière

Le détail de la tenue de combat est saisissant.

Les chevaux sont également bien rendus avec une expression très réelle.

Au fond de la fosse des soldats abimés pendant les fouilles sont présentés au public pendant leur restauration. On comprend mieux comment ils étaient fabriqués.

Leur taille varie de 1,75 m à 1,95 m, ce qui était grand pour l'époque. Chaque soldat est composé de plusieurs parties moulées et cuites séparément. Les pieds et les jambes sont pleins et le reste creux. La tête est une pièce spéciale, ce qui explique que l'on en ait trouvé décapité. Par contre une couche de terre superficielle était ajoutée après le moulage pour donner une expression spécifique.

Voici quelques exemples de visages de soldats :


Enfin ils semblent que les soldats étaient peints initialement mais que la peinture n'ait pas résisté à l'usure du temps.

Pour que l'on puisse voir les soldats de plus près, quelques éléments sont mis en vitrine :
Un archer


Un arbalétrier


Un officier


Un cheval et son cavalier particulièrement réussi.


Enfin un dernier hall d'exposition rassemble des pièces en bronze avec le fameux attelage de quatre chevaux, difficile à prendre en photo car dans une forte pénombre :




samedi 11 avril 2009

Yunnan - portraits de chinois

A l'occasion d'un voyage au Yunnan, province du Sud-Ouest de la Chine aux contreforts du Tibet, quelques portaits de chinois des différentes minorités rencontrées sur la route. L'itinéraire suivi allait de Dali à Lijiang et enfin à Zhongdian, respectivement à l'altitude de 1900m, 2400m et 3160m. Pour le plaisir de la découverte de contrées lointaines.

Première étape : Dali et ses environs


La corvée de bois ....


un enfant porté sur le dos et muni d'un drôle de chapeau

La marchande de légumes,

Le boucher avec sa viande... fraîche,

Une passante,

Des personnes âgées encore bien actives :

Petit détail : la grand-mère garde le nourrisson la cigarette en main !

Minorité Naxi

Femme acceptant de poser avec gentillesse,
on remarque au passage la casquette type Mao d'un bleu soutenu

Les mêmes tenues avec les ornements portés sur le dos,
Ce sont des capes brodées aux sept étoiles de la Grande Ourse,
Dénommées peaux de moutons aux yeux de grenouilles !

La marchande de pommes de terre douces cuites

La marchande de friandises en train de peser

La ménagère et son panier sur le dos !

La culture traditionnelle des Naxis s'appelle Dongba et elle a été perpétuée au fil des années par les shamans Dongba, intermédiaire entre les hommes et le monde des esprits :

Un premier shaman

Un deuxième shaman, la culture dongba se caractérise aussi par une forme d'écriture
tres particulière que l'on voit au premier plan,
on trouve encore des livres datant de plus 1500 ans en bon état de conservation.


Le célèbre docteur Ho, médecin herboriste de Baisha,

Attroupement d'hommes au bord de la route
et au loin un aperçu de la chaîne de montagne

Dernière étape du voyage Zhongdian tout proche du Tibet :

Une famille rencontrée sur un parking au bord de la route

Un enfant qui se débarrasse de son "chapeau"

Deux femmes chaudement vêtues

une autre femme plus décontractée

Un enfant avec une tenue Louis XV,
en fait ce n'est pas une perruque mais un chapeau,

cène de marché qui donne un aperçu de la grande variété de chapeau dans cette région

La jeune fille et ses chiens, on remarque que l'épaisseur de la fourrure des chiens donne un idée de la température en hiver,

Détail de la tenue vestimentaire de dos

Une enfant,

De jeunes futurs moines tibétains

Un moine en train de prier,

Clin d'œil, l'amitié entre hommes en Chine peut s'afficher de cette manière,
on ne voit pas cela en Europe,

Enfin une scène de la vie paysanne à 4000 m d'altitude :


La famille au labour, la femme guide les yacks et l'homme à la charrue.

A paraître : les paysages du Nord Ouest du Yunnan

vendredi 27 mars 2009

La plantation du riz

Arrivé le mois de mars, les champs autour de Taishan retrouvent de l'animation pour la plantation du riz.

En fait la préparation de la plantation avait commencé sans crier gare. En effet la première étape consiste à la réalisation des semis. La méthode utilisée consiste à planter les semis dans les alvéoles d'une bande en plastique.
Afin de favoriser et accélérer le développement les semis sont placés sous une serre à même le champ. Dès que les semis ont atteint la taille voulue, on peut procéder à la plantation du riz.


Vient ensuite la préparation des rizières.

Première étape : noyer les champs. Pour y parvenir les paysans installent un réseau de canaux hydrauliques pour amener l'eau dans les différentes parcelles.

On voit ici un exemple de canal.

Ensuite les parcelles sont installées avec de légères différences de niveau pour favoriser leur traitement indépendamment.

La deuxième étape consiste à labourer le champ sous eau.

Premier moyen avec une machine motorisée

Deuxième moyen avec une traction par un buffle,

Les mêmes de plus près.

Après le labourage on finit la préparation du champ en passant un engin en bois afin d'aplanir (?) le sol



La même activité de plus près.

Par endroits il y a encore des finitions "à la main", on distingue bien sur la photo, la profondeur de l'eau et les différences de niveaux entre les parcelles.

La préparation se termine par un peu d'engrais avec un geste (auguste ?) du semeur.

Après tous ces préparatifs on peut passer à la plantation proprement dite avec finalement deux méthodes différentes :

La première que l'on peut qualifier de plus ancienne, courbés pour mettre en terre chaque pied,

Conditions de travail fort pénibles mais résultats très réguliers pour l'implantation.

Deuxième méthode qui semble être une nouveauté, en fait chaque plant est lancé dans l'eau. Le plant est ajusté savamment pour qu'il se plante alors tout seul sous son poids propre ! Malin et rapide ! Enfin dernier raffinement les semis sont maintenus dans leurs alvéoles et le tout flotte gentiment sur l'eau ...
On distingue bien les bandes avec les alvéoles et les plants de riz qui viennent d'être jetés.

On aperçoit la bande qui flotte sur l'eau et la paysanne en train de jeter ses plants, on dirait de loin un jeu de fléchettes mais là on arrive à tous les coups dans le mille.

Détail pour montrer qu'il n'y a pas que des femmes....

Le résultat à plus grande échelle après plantation :


Deux densités de plantation différentes liées aux deux méthodes (?) ou des variétés différentes de riz (?)

Une vision avec perspective

Pour terminer des essais de photos en gros plan avec tentative de jouer avec les reflets sur l'eau :

Encore plus près :


Clin d'oeil de fin à double titre en raison de l'année du buffle. On a aperçu tout à l'heure que ces braves bêtes, que l'on voit brouter le plus souvent, travaillent dur, mais ils savent aussi trouver du bon temps :

Après l'effort le réconfort

Bonne année du buffle !